vendredi 20 mars 2015

Qu'est ce qui pousse à en faire (de trop) au boulot ?


Voila typiquement une question que je ne m'étais pas posé, c'était plutôt l'inverse que j'avais eu tendance de constater. Et là, dans la boite où je bosse depuis novembre je suis face au phénomène inverse. Tous les personnels (toutes catégories confondues) commencent avant l'heure et finissent après l'heure.
Qu'est ce qui peut bien pousser ces salariés (je ne parle pas des actionnaires) à donner de leur temps ?
Dans le cas présent je pense qu'il n'y a pas une réponse mais plutôt un ensemble de faits. 

Tout d'abord nous sommes en plein centre Bretagne, l'employeur de même taille le plus proche doit être à une bonne vingtaine de kilomètres. Du coup, cela réduit mécaniquement les envies d'aller voir ailleurs (et cela se confirme à la vue de l'ancienneté moyenne dans l'entreprise). Et cela se transmet entre génération puisque nous intégrons les enfants de salariés à la sortie de l'école (rarement vue un taux de consanguinité aussi important dans une entreprise, entre couples, enfants, belle famille, ... c'est plus une réunion de famille qu'une entreprise des fois).
Nous sommes dans une entreprise familiale, fondée par une fratrie de 5 et pilotée par ses mêmes personnes depuis plus de 30 ans (même si un processus de cession à un investisseur à eu lieu depuis 2 ans maintenant). Une forme d'ambiance familiale s'est crée dans cette entreprise, les gens s'y sentent bien (ou pas mais partent dans ce cas) et donnent de leur temps à l'image de l'équipe de dirigeants.
Cette même équipe n'a jamais lésiné sur les salaires et les primes. Les augmentations de salaires ont toujours été effectuées de façon mécanique et plus importantes que le coût de la vie.

En conclusion, si vous voulez du personnel impliqué et quasi corvéable à merci, il faut :
* être dans un bassin d'emplois désert de concurrence,
* avoir une équipe dirigeante qui montre l'exemple,
* impliquer ses collaborateurs avec des salaires intéressants (pour le secteur géographique et les métiers concernés),
* les prendre dès la sortie de l'école et les garder,
* intégrer avec parcimonie et prudence des salariés qui auraient connus d'autres entreprises.

Par contre, si l'équilibre fragile se brise (admettons que le changement de direction en cours ne soit pas sur le même modèle) je ne donne pas chère de la motivation future.
A suivre donc.

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